Les vésicules extracellulaires (VE) permettent le transfert de composés bioactifs, tels que des microARN, entre les cellules et jouent un rôle dans de nombreux processus biologiques. Ce projet a pour but d’identifier les microARN issus des VE de patients atteints de sclérose en plaque (SEP) en fonction du stade et du niveau d’activité neuro-inflammatoire de la maladie. Ces microARN pourraient jouer un rôle dans la jouer un rôle dans la physiopathologie de la maladie en régulant la fonction des cellules impliquées dans la neuro-inflammation. Leur identification et leur caractérisation fonctionnelle pourrait donc permettre de découvrir de nouvelles cibles thérapeutiques.
L’inflammation dans la sclérose en plaque (SEP) implique à la fois des cellules immunitaires périphériques hyperactivées mais également les cellules résidentes du système nerveux telles que les astrocytes et la microglie. Malgré les progrès récents dans le développement de traitement modificateur de la maladie (DMT) conçus pour réduire la fréquence et la gravité des exacerbations de SEP, il n’existe toujours pas de remède curatif, et leur effet sur la progression du handicap reste modeste. C’est pourquoi il est essentiel d’identifier de nouvelles stratégies thérapeutiques. Dans ce contexte, l’étude des molécules bioactives contenues dans les vésicules extracellulaires (VE) représente une voie prometteuse.
Les VE sont des particules membranaires sécrétées par presque tous les types de cellules de notre organisme et qui jouent un véritable rôle de « cargo », en permettant aux diverses cellules de communiquer entre-elles via l’échange de divers médiateurs (des lipides, des protéines, des acides nucléiques, …). Et parmi ces médiateurs, ce projet se focalisera principalement sur le contenu vésiculaire en microARN, qui sont des petits ARN dont le rôle est de bloquer la traduction en protéines des ARN messagers auxquels ils vont se fixer.
En partant de l’hypothèse que les vésicules extracellulaires contiendraient des microARN spécifiques au statut de la maladie et impliqués dans la régulation des processus neuro-inflammatoires, leur identification permettrait d’ouvrir la voie vers de nouvelles cibles thérapeutiques.
Ce projet de recherche s’organise en trois parties: