Dans son article, le Prof. Muccioli souligne le coût énorme qu’impliquent le développement d’un nouveau médicament et l’analyse non seulement de ses effets bénéfiques mais aussi de sa potentielle toxicité. Il s’agit aussi d’un processus très long qui prend au moins une dizaine d’années. L’intérêt de repositionner ou de réorienter une molécule pharmacologique déjà utilisée est donc considérable car en principe sa posologie et sa toxicité sont bien connues et les risques encourus tant sur le plan médical que sur le plan financier sont beaucoup moindres. Il nous donne aussi quelques exemples de molécules couramment utilisées mais testées récemment dans la SEP sur base de propriétés anti-inflammatoires ou remyélinisantes.
Mesurer la progression finalement irréversible des symptômes de SEP est souvent difficile à réaliser lors d’une consultation chez le neurologue. C’est pourquoi le développement d’instruments de mesure par télémédecine permettra de mieux détecter ces lentes progressions qui parfois peuvent même échapper au patient. Il s’agit souvent d’applications téléchargées sur GSM. Elles peuvent mesurer les distances de marche, l’équilibre, les fonctions manuelles, mais elles peuvent être aussi utilisées lors d’une téléconsultation avec le neurologue traitant et comme exercices de revalidation à domicile. Elles sont aussi capables de stocker un grand nombre de données quantitatives qui pourront servir dans des recherches d’intelligence artificielle et des mesures d’efficacité.
Je tiens donc à remercier les auteurs de ces articles dont les travaux ont déjà bénéficié dans le passé du soutien financier de la Fondation. Ce soutien qui bien sûr n’aurait pas été possible sans votre généreuse fidélité.
Prof. Dr Christian Sindic